Akofena, Hors-Série n°05, Juin 2023 [TÉLÉCHARGER]
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Le présent ouvrage est issu du 2ème Symposium National sur les Langues Camerounaises (NASCAL2) qui s’est tenu du 12 au 14 mars 2019 à l’Université de Dschang. Ce rendez-vous du donner et du recevoir était organisé par le Département d’Etudes Africaines et Mondialisation de Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’institution hôte. Placé sous le thème Langues camerounaises, cultures et développement : nouvelles perspectives pour la cohésion sociale et la paix, il a bénéficié de la collaboration du Summer Institute of Linguistics (SIL) Cameroun et de plusieurs académies de langues camerounaises. L’événement a été une véritable opportunité pour ses nombreux participants d’explorer les solutions pratiques, structurées et transversales au besoin historique d’identification des pistes qui garantissent une paix et un développement durables, fondés sur les valeurs linguistiques et culturelles dignes et respectables d’un peuple camerounais fier et uni dans sa diversité. Autour d’une quatre-vingtaine de communications, les efforts consentis çà et là par les pionniers à questionner et à réquisitionner l’articulation entre le développement et la revalorisation des langues et cultures nationales ont été revisités. Il s’est agi, non pas de soulager un quelconque désir de contemplation intellectuelle, mais d’examiner les voies et les stratégies innovantes à l’aune des nouveaux défis qu’impose le nouvel environnement scientifique, technologique et socio-politique ou économique, aussi bien à l’échelle nationale qu’à l’échelle internationale. Dans la perspective des actes de ce Symposium, 32 contributions avaient été soumises à l’appréciation du Comité scientifique et de lecture. Au sortir de l’évaluation, 15 d’entre elles ont été retenues pour constituer les principales articulations de cet ouvrage. Elles sont reparties en trois sections : (1) hommage à Tadadjeu Maurice, (2) description des langues, (3) langues, cultures et société. Evidemment, c’est avec un réel plaisir que nous vous invitons à déguster ce modeste repas scientifique. Honneur et reconnaissance à toutes les personnes physiques et morales dont l’accompagnement inconditionnel voire multiple et multiforme, a irrigué le sillon patient du présent ouvrage. Nous pensons particulièrement aux membres du Comité scientifique et de lecture, à ceux du Comité permanent national de NASCAL, mais aussi et surtout aux différents contributeurs.
This book is an outgrowth of the 2nd National Symposium on Cameroonian Languages (NASCAL2) held at the University of Dschang from 12 to 14 March 2019. Under the theme Cameroonian Languages, Cultures and Development: New Perspectives for Social Cohesion and Peace, this meeting of scientific give and take was organised by the Department of African Studies and Globalisation, with the collaboration of the Summer Institute of Linguistics (SIL) Cameroon and several Cameroonian language academies. This event was a real opportunity for its many participants to explore practical, structured and cross-cutting solutions to the historic need to identify ways of guaranteeing peace and sustainable development, based on the worthy and respectable linguistic and cultural values of a Cameroonian people proud and united in its diversity. Around eighty papers were presented, revisiting the efforts made here and there by pioneers to question and requisition the link between development and the revaluation of national languages and cultures. The aim was not to relieve any desire for intellectual contemplation, but to examine innovative approaches and strategies in the light of the new challenges posed by the new scientific, technological, socio-political and economic environment, at both national and international level. With a view to publishing the proceedings of this Symposium, 32 contributions were submitted to the Scientific and Reading Committee for assessment. At the end of the assessment process, 16 of them were retained and form the main body of this book. They are divided into four sections: homage to Tadadjeu Maurice, description of languages, languages and society, literature and cultures. Naturally, it is with great pleasure that we invite you to savour this modest scientific meal. Honour and gratitude to all the individuals and legal entities whose unconditional, indeed multiple and multifaceted support has irrigated the patient furrow of this work. We are thinking in particular of the members of the Scientific and Reading Committee, those of the NASCAL National Standing Committee, but also and above all of the various contributors.
Jean Roman Kouesso et Marie Kakeu-Makougang
HOMMAGE À TADADJEU MAURICE
DESCRIPTION DES LANGUES
LANGUES, CULTURES ET SOCIÉTÉ
HOMMAGE À TADADJEU MAURICE
Beban Sammy Chumbow
Maurice Tadadjeu icon of self sacrifice and service to humanity
Beban Sammy Chumbow. (2023). Maurice Tadadjeu icon of self sacrifice and service to humanity. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.01-2023
Se réconcilier avec son passé grâce à sa langue et affirmer son identité multiculturelle sur le plan international par les productions de sa langue : l’engagement et l’expérience de la Fondation AfricAvenir International et des Editions AfricAvenir depuis 1985
Résumé : Mon cher Tadadjeu, Me voici sur le sol de tes ancêtres, venu célébrer les fruits de tes efforts infatigables, le résultat de ton engagement sans faille, pendant tant de décennies, au Cameroun, en Afrique, dans le monde. Nos chemins se croisaient souvent, et nous marchions alors ensemble, aussi avec Neville Alexander, à qui je voudrais aussi rendre un hommage solennel. Ne me demandez pas de l’appeler Maurice, son nom du blanc, qui n’est pas son vrai nom. Mon cher Tadadjeu, je te parle en français, dans le sillon de ton trilinguisme intensif, mais un jour, un des miens viendra ici, à l’Université de Dschang, t’invoquer en langue duala, pendant que les traducteurs en yemba transmettront aux académiciens ici réunis le message envoyé depuis les profondeurs des eaux du Wouri. Ce jour-là, nous pourrons alors dire que nous sommes enfin sortis du génocide intellectuel et spirituel dans lequel nos peuples ont été engloutis depuis bientôt six siècles. Nous parler en nos langues, sans intermédiaire, sans interférence linguistique de l’Europe coloniale ou postcoloniale. Là, nous aurons commencé à nous parler vraiment, à transmettre les codes secrets africains qui ont besoin de nos langues pour s’enraciner et féconder profondément.
P
Prince Kum’a Ndumbe III. (2023). Se réconcilier avec son passé grâce à sa langue et affirmer son identité multiculturelle sur le plan international par les productions de sa langue : l’engagement et l’expérience de la Fondation AfricAvenir International et des Editions AfricAvenir depuis 1985. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.02-2023
DESCRIPTION DES LANGUES
Relativization in Chadic: a Case Study of Musgum, Masa, Wandala and Giziga
Résumé :
Abstract: The paper addresses relative clause formation in four Chadic languages spoken in the upper north region of Cameroon, namely Musgusm, Masa, Wandela and Giziga. Relative clauses are introduced by a relativizer which agrees in gender and number with the head noun (Masa). In these languages, the unmarked relative position is DP REL and the relativizer modifies DPs. It is argued that the promotion analysis (Schachter 1973, Vergnaud 1974, Kayne 1994 is used to derive relative clause in these languages since wh-relatives aren’t attested in these languages. Furthermore, the accessibility hierarchy devised by Keenan and Comrie is respected in these languages: Subject, Direct Object, Indirect object of pre-or postposition as well as Possessor are relativizable positions in the aforementioned languages. Following Biloa (2013), it is argued that the landing site of relativization is the specifier position of Relative Phrase (RelP) that the head hosts relativizer.
Edmond Biloa. (2023). Relativization in Chadic: a Case Study of Musgum, Masa, Wandala and Giziga. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.03-2023
Adriel Josias Bébiné
Extensions verbales et voix en nuasúɛ (A.62A)
Résumé : Cet article décrit le fonctionnement des extensions verbales en nuasúɛ, langue yambassa parlée au Cameroun, appartenant au groupe des langues bantu du Mbam et codée A62A dans le système classificatoire de Guthrie (1971). Il ambitionne d’examiner si la séparation des langues bantu du Mbam des autres langues bantu proposée par les nouvelles classifications se manifeste à travers le fonctionnement des extensions verbales. De ce fait, cette description s’inscrit dans l’approche intégrée de la langue postulée par la Basic Linguistic Theory (Dixon et Aikhenvald 2000, Dixon 2010a, 2010b, 2012), qui prône que chaque phénomène grammatical est à considérer comme ayant des aspects morphologiques, syntaxiques, sémantiques, et/ou pragmatiques interconnectés pouvant tous intervenir dans l’explicitation optimale de son fonctionnement global. Il appert de cette étude qu’il existe en nuasúɛdeux types d’extensions verbales polyfonctionnelles qui sont essentiellement des marques de voix : les extensions prototypiques qui sont des suffixes dont la principale fonction est d’augmenter la valence verbale et les extensions non-prototypiques qui sont des affixes divers qui assument le rôle de réduire la valence des verbes dans l’une de leurs fonctions secondaires. La combinaison de ces affixes entraine des effets sémantiques divers et est gouvernée par la contrainte du gabarit maximal du domaine des extensions qui est de trois syllabes maximum par thème verbal et dont l’ordre RAC est l’inverse du gabarit pan-bantu CARCP (Hyman 2003).
Mots-clés : extension, causatif, applicatif, réciprocatif, voix moyenne, nuasúɛ.
VERBAL EXTENSIONS AND VOICE IN NUASUƐ (A.62A)
Abstract: This article describes the functioning of verbal extensions in Nuasúɛ, a Yambassa language spoken in Cameroon, belonging to the Mbam group of Bantu languages and coded A62A in Guthrie’s classification system (1971). It aims to examine whether the separation of the Mbam Bantu languages from the other Bantu languages proposed by the new classifications manifests itself through the functioning of verbal extensions. As such, this description is in line with the integrated approach to language postulated by Basic Linguistic Theory (Dixon and Aikhenvald 2000, Dixon 2010a, 2010b, 2012), which advocates that each grammatical phenomenon should be considered as having interconnected morphological, syntactic, semantic and/or pragmatic aspects that can all play a part in the optimal explanation of its overall functioning. It appears from this study that in nuasúɛ there are two types of polyfunctional verbal extensions which are essentially voice marks: prototypical extensions which are suffixes whose main function is to increase verbal valency and non-prototypical extensions which are various affixes which assume the role of reducing the valency of verbs in one of their secondary functions. The combination of these affixes leads to various semantic effects and is governed by the constraint of the maximum template of the extension domain, which is a maximum of three syllables per verbal theme and whose RAC order is the inverse of the pan-Bantu CARCP template (Hyman 2003).
Keywords : extensional, causative, applicative, reciprocal, middle voice, nuasúɛ
Adriel Josias Bébiné. (2023). Extensions verbales et voix en nuasúɛ (A.62A). INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.04-2023
Isaac Kendall
The System of Tense and Aspect Markers in Lefa (Bantu, A.50)
Résumé :Cet article décrit les morphèmes verbaux utilisés en Lefa pour le temps (4 passés, 2 futurs, Narratif) et l’aspect (Progressif, Habituel, Persistif, Inceptif, Parfait) et décrit leurs propriétés morphologiques et constructives. Bien que ces marqueurs de temps et d’aspect forment des systèmes sémantiques, ces propriétés varient d’un marqueur à l’autre et aucun n’agit exactement de la même manière à l’égard de toutes ces propriétés. Si cette variété de propriétés morphologiques et constructives peut être inattendue dans certaines théories formalistes, elle n’est pas surprenante dans la perspective de la grammaticalisation.
Abstract: This paper describes the verbal morphemes used in Lefa for tense (4 pasts, 2 futures, Narrative) and aspect (Progressive, Habitual, Persistive, Inceptive, Perfect) and describes their morphological and constructional properties. Although these tense and aspect markers form semantic systems, the markers vary in these properties with no two acting in exactly the same way in regard to all of them. While this variety of morphological and constructional properties may be unexpected in certain formalistic theories, it is not surprising from the perspective of grammaticalization.
Isaac Kendall. (2023). The System of Tense and Aspect Markers in Lefa (Bantu, A.50). INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.05-2023
Nelson Tshongongei
Numeral Mutation in Lower Fungom Languages
MUTATION NUMÉRALE DANS LES LANGUES DU BAS-FOGOM
Résumé : Les langues couvertes dans cette étude sur les mutations numériques sont quelques-unes d’Yemne-Kimbi (Good et al 2011), également appelées Western Beboid (Hombert 1980). Ces variétés sont parlées dans l’arrondissement de Lower Fungom, dans le département de la Menchum de la région du nord-ouest du Cameroun. Cet article examine les nombres allant de 1 à 10 qui subissent une mutation lorsque ces nombres agissent en tant que modificateurs ou déterminants des noms de tête. Cette étude s’ajoute à l’étude morpho-phonologique des chiffres au Cameroun suivant une approche descriptive. La recherche est menée avec deux consultants de chacune des langues. Pour ce qui est du problème de recherche, comparativement, phonologiquement et syntaxiquement, les chiffres indo-européens auxquels nous sommes habitué se comportent différemment de ceux des langues de Lower Fungom. Ils ont une forme lexicale fixe tandis que certains de ceux de Lower Fungom changent en même temps que leurs classes nominales. Quelles sont les classes qui déclenchent ce changement et pourquoi ? Notre question de recherche clé est la suivante : la forme du numéral serait-elle la même pour toutes les phrases dans les deux langues ? pour répondre à cette question, nous avons utilisé une énumération de 10 phrases en anglais utilisant 10 noms de 10 domaines sémantiques différents à traduire en mashi et en français. Typo-logiquement, les 13 langues étudiées ici appartiennent à deux des trois catégories présentées par mutation numérique (NMT): -NMT (moins la mutation numérique), + NMT (la mutation plus numérique), + NMT (la mutation plus et moins numérique). De plus, seules certaines classes de noms permettent une mutation numérique dans les langues de mutation numérique. En alphabétisation, il aide les apprenants à changer la prononciation et l’orthographe d’un nombre qui est souvent différent lorsque les nombres sont prononcés isolément.
Mots-clés : chiffres, mutation, nom principal, déterminants, alphabétisation
Abstract: The languages covered in this areal numeral mutation study are some Yemne-Kimbi (Good et al 2011) also referred to as Western Beboid (Hombert 1980). These varieties are spoken in Lower Fungom in Menchum Division of the North West Region of Cameroon. This paper examines the numbers 1 to 10 that undergoes mutation when these numbers are acting as head noun modifiers or determiners. This study adds to the morpho-phonological study of numerals within Cameroon following a descriptive approach. The research is conducted with two consultants from each of the languages. As a research problem, comparatively, phonologically and syntactically, Endo-European numerals which we are used to, behave differently from those of Lower Fungom languages. They have fixed lexical form while some of those of Lower Fungom changes alongside their noun classes. Which are the classes that triggers the change and why? Our key research question, given 10 enumerative phrases in English using 10 nouns from 10 different semantic domains to be translated in Mashi and French, would the form of the numeral be the same for all the phrases in both languages? The findings reveal that, typologically, the 13 languages studied here falls into two of the three categories exhibited by numeral mutation (NMT): -NMT (minus numeral mutation), +NMT (plus numeral mutation), +NMT (plus and minus numeral mutation). In addition, only certain noun classes allow numeral mutation in numeral mutation languages. In literacy, it guides the learners when to change the pronunciation and the spelling of a number which is often different when the numbers are pronounced in isolation.
Keywords: numerals, mutation, head noun, determiners, literacy
Nelson Tshongongei. (2023). Numeral Mutation in Lower Fungom Languages. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.06-2023
Relever le défi de l’écriture de la langue yémba : frontières et orthographe des mots
Résumé : Le présent article aborde l’un des pans des multiples questions que soulève la standardisation de l’écriture des langues camerounaises en général, et de la langue yémba en particulier. Il s’agit de la normalisation de l’écriture des mots. L’article se fonde sur une analyse des structures morphologiques et des comportements syntaxiques de ces derniers. Après avoir mis en évidence un certain nombre de critères de délimitation des frontières mots, il dégage leur typologie structurelle et propose trois grands principes d’orthographe qui les régissent non seulement en isolation, mais aussi en contexte. Il s’agit du principe d’orthographe des mots simples subdivisé en principe d’orthographe des mots de base et en principe d’orthographe des mots rédupliqués, du principe d’orthographe des mots composés et du principe d’orthographe des mots en contexte. Chacun de ces principes d’orthographe se décline en principe d’écriture et en principe de lecture.
Mots-clés : mots, frontières, structure, orthographe, principe d’orthographe
MEETING THE CHALLENGE OF WRITING THE YÉMBA LANGUAGE: WORD BOUNDARIES AND ORTHOGRAPHY
Abstract: This article addresses one of the many issues raised by the standardisation of the writing of Cameroonian languages in general, and of the Yémba language in particular. It concerns the standardisation of word writing. The article is based on an analysis of the morphological structures and syntactic behaviour of words. After highlighting a number of criteria for delimiting word boundaries, it identifies their structural typology and proposes three major spelling principles that govern them not only in isolation, but also in context. These are the spelling principle for simple words, subdivided into the spelling principle for basic words and the spelling principle for reduplicated words, the spelling principle for compound words and the spelling principle for words in context. Each of these spelling principles is broken down into writing principles and reading principles.
Keywords: words, boundaries, structure, spelling, spelling principle
LANGUES, CULTURES ET SOCIÉTÉ
L’Alphabet Général des Langues Camerounaises : 1979-2019, quel accueil et quelle perspective après 40 ans d’adoption ?
Résumé: L’alphabet général des langues camerounaises (AGLC) est un document de référence développé il y a 40 ans par les chercheurs linguistes et les auteurs écrivains de langues camerounaises pour faciliter la transcription harmonisée des langues autochtones du terroir. La nécessité d’harmoniser les principes de transcription vient du souci éprouvé par les auteurs et les communicateurs de produire des textes pour le public camerounais sans distinction, sur la base d’un code commun, dans un contexte de multilinguisme et de cohabitation incontournable. Et pour une cohabitation pacifique entre les langues locales patrimoniales pratiquées dans le même espace géo-politique, aux côtés des deux langues officielles étrangères du pays, l’adoption d’un alphabet commun facilite, sans nul doute, la transition d’une langue à l’autre dans l’implémentation d’un programme d’enseignement/apprentissage multilingue formel ou non formel. Aujourd’hui, l’on peut se demander quel fut le contexte de l’adoption de cet alphabet, quels sont les principes dudit alphabet, quel est l’état de son usage et quelles sont les perspectives de sa consolidation et de sa généralisation.
Mots-clés: alphabet, système d’écriture, graphèmes, symboles, tons.
THE GENERAL ALPHABET OF CAMEROONIAN LANGUAGES: 1979-2019. WHAT RECEPTION AND WHAT PERSPECTIVE AFTER 40 YEARS OF ADOPTION?
Abstract The General Alphabet of Cameroonian Languages (GACL) is a reference document developed 40 years ago by linguistic researchers and writers of Cameroonian languages to facilitate the harmonised transcription of the indigenous languages of the land. The need to harmonise transcription principles stems from the concern felt by authors and communicators to produce texts for the Cameroonian public without distinction, on the basis of a common code, in a context of multilingualism and unavoidable cohabitation. And for peaceful cohabitation between the local heritage languages used in the same geo-political area, alongside the country’s two official foreign languages, the adoption of a common alphabet undoubtedly facilitates the transition from one language to another in the implementation of a formal or non-formal multilingual teaching/learning programme. Today, we can ask ourselves what was the context for the adoption of this alphabet, what are the principles of this alphabet, what is the state of its use and what are the prospects for its consolidation and generalisation.
Keywords: alphabet, writing system, graphemes, symbols, tones.
Etienne Sadembouo. (2023). L’Alphabet Général des Langues Camerounaises : 1979-2019, quel accueil et quelle perspective après 40 ans d’adoption ? INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.08-2023
Kathy Cummins
Helping Communities Examine their Language Vitality Using a Practical Guide
Résumé :
Abstract: The country of Cameroon is home to a wealth of languages: 283 according to Ethnologue (Eberhart, Simons and Fennig 2019). Until now, the vast majority have enjoyed healthy vitality, considering that 274 are still living languages and only nine are considered extinct. Of the living languages, 270 of them are indigenous languages, so, on the surface, that sounds like a robust palette of African languages being used in Cameroon. However, could language vitality be an issue in Cameroon? This author has become convinced over the last three years that many Cameroonian languages ARE becoming less vital – that is, they are losing speakers or richness or functions, often all of these together.
Kathy Cummins. (2023). Helping Communities Examine their Language Vitality Using a Practical Guide. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.09-2023
Godfrey Chuo Kain
Achievements and Challenges of the Kom Multilingual Education Longitudinal Experience and the Impact on Cameroon’s Educational System
Résumé :
Abstract: This paper sets out to examine the experiences and the impact of the longitudinal Multilingual Education (MLE) project in Kom. The project was executed by the Summer Institute of Linguistics (SIL). It had strengths and hurdles despite early initiatives invested in Mother Tongue (MT) education by the National Association of Cameroonian Languages Committees (NACALCO). Attitudes manifested afield by stakeholders (educationists and parents) were questionable to the fact that multilingual education could be used as a tool to improve educational standards, maintain peace and harmony of a nation. It is therefore on this basis that the study ethnographically dwells on examining the challenges and the achievements of the Kom longitudinal Multilingual Education (MLE) project in Cameroon. It qualitatively verifies the role it played since its launching. The discussions are from personal experiences not limiting the exploitation of useful documents established through research from the MLE project over the years. It is anticipated that MLE views based on the project could be a way to strengthen MLE partners who could be found in similar circumstances in their projects elsewhere in Cameroon.
Godfrey Chuo Kain. (2023). Achievements and Challenges of the Kom Multilingual Education Longitudinal Experience and the Impact on Cameroon’s Educational System. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.10-2023
Linda Songbi
Language attitudes in Kom and Mankon Communities : endangerment or perpetuation?
Résumé : Le Cameroun, défini par son contexte multilingue complexe et sa diversité culturelle, offre un terrain fertile pour des phénomènes linguistiques intéressants et juteux pour de nombreux chercheurs. Avec la coexistence d’environ 250 langues indigènes et la pression exercée par les langues exoglossiques, les interactions entre les utilisateurs donnent lieu à de nombreuses perceptions et à de nombreux modèles de comportement. Cette étude évalue les attitudes des membres de la communauté à l’égard de la langue maternelle et de l’enseignement de la langue maternelle afin de déterminer si une attitude positive ou négative à l’égard d’une langue conduit naturellement à sa perpétuation ou à sa mise en danger, respectivement, au Cameroun. Pour atteindre cet objectif, l’étude utilise des méthodes directes et indirectes d’obtention de données qui impliquent l’administration de questionnaires et d’un test de technique de guise appariée à deux communautés linguistiques distinctes, le mankon et le kom. Les résultats des données recueillies montrent que les membres des deux communautés ont une attitude positive à l’égard de leur langue indigène et de son utilisation à l’école, les attitudes des femmes et de la population vieillissante étant les plus significatives. Ces langues se perpétuent donc et existent en permanence grâce à l’attitude positive des membres de la communauté. Toutefois, les résultats révèlent également un glissement intergénérationnel de la langue indigène vers l’anglais avec la population vieillissante et l’inverse pour la population active. Ces résultats sont pertinents pour le maintien du programme d’enseignement de la langue maternelle (MTE) à Kom, où les attitudes positives ont, dans une certaine mesure, conduit à la réussite du MTE au sein de la communauté et à Mankon, qui aspire à adopter le MTE. Elle est également importante pour les enseignants de l’enseignement en langue maternelle, notamment en ce qui concerne le jugement des apprenants sur les enseignants, qui affecte invariablement la réussite des apprenants.
Abstract: Cameroon defined by its complex multilingual setting and cultural diversity proffers a fertile breeding ground of interesting linguistic phenomena juicy to many researchers. With the co-existence of about 250 indigenous languages as well as pressure from exoglossic languages, many perceptions and behavioural patterns abound as users interact. This study assesses community members’ attitudes towards mother tongue and mother tongue education in order to ascertain whether a positive or negative attitude to a language naturally leads to perpetuation or endangerment respectively in Cameroon. In order to achieve this goal, the research uses both direct and indirect methods of obtaining data which entail administering questionnaires and a matched guise techniques test to two distinct language communities-Mankon and Kom. Findings from the collected data show that both community members portray a positive attitude towards their indigenous language and its use in schools with the attitudes of females and the aging population being most significant. These languages therefore are perpetuated and continuously exist because of positive attitudes of community members. However, results also reveal an intergenerational language shift from the indigenous language to English with the aging population and the inverse for the working population. These findings are relevant to the sustenance of the Mother tongue education (MTE) program in Kom whereby positive attitudes have, to an extent, led to success in MTE within the community and in Mankon which is aspiring to embrace MTE. Also, it is important for MTE teachers especially concerning the learners’ judgment of the teachers which invariably affects the learners’ success.
Linda Songbi. (2023). Language attitudes in Kom and Mankon Communities : endangerment or perpetuation? INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.11-2023
Joseph Mbongue
Langues camerounaises et identité : le drame linguistico-culturel des valeurs traditionnelles : le cas de la famille, l’éducation et la société chez les Banen
Résumé : La langue constitue le tout premier trait identitaire de tout individu ou toute société. Ainsi, dans les pays développés, des initiatives de développement et de promotion telles que l’académie française en France, Institute für die deutsche Sprache en Allemagne concourent au quotidien au rayonnement de leur langue. Au Cameroun, de telles initiatives privées sont menées par l’ANACLAC, la SIL ou la CABTAL regroupant les différents comités de langue ou travaillant avec différentes langues nationales ; celles-ci subissent non seulement les affres des langues officielles dominantes, qui sont un instrument d’instruction moins indiqué que celui que possède l’enfant de sa naissance (Cheikh Anta Diop 1990, p. 35), mais aussi les revers de la puissance de développement technologique, qui a soumis les pays en voie de développement dans une course folle de vouloir réduire l’écart, mais sans issue. Ce qui a fait passer l’Afrique du statut de l’oralité primitive à l’écrit aliénant, de la diversité linguistique à un monolinguisme étatique[1], de ses valeurs primitives ancestrales à sa civilité colorée. Cette mutation est une sorte de cataclysme qui a touché l’âme même des Africains à savoir la famille, l’éducation et la société toute entière cherchant à les mettre ‘upside down’ (sens dessous-dessus). La notion de drame linguistico-culturel renvoie au concept de ‘language shift’ de Fasold (1984 :213) qu’il qualifie de « Language shift simply means that a community gives up a language completely in favor of anaother one » et par extension pour ce qui nous concerne, l’abandon de la langue et la culture Banen au profit du français. La présente communication se propose de faire un examen de conscience à l’aide de ces concepts qui sont tous des institutions de promotion des langues et des cultures de chaque peuple et en s’appuyant sur l’approche ethnométhodologique et surtout grâce à l’usage paraméologique.
Mots-clés : langues camerounaises, identité, culture, famille, école
CAMEROONIAN LANGUAGES AND IDENTITY: THE LINGUISTIC-CULTURAL DRAMA OF TRADITIONAL VALUES: THE CASE OF THE BANEN FAMILY, EDUCATION AND SOCIETY
Abstract: Language is the very first identifying feature of any individual or society. In developed countries, development and promotion initiatives such as the Académie Française in France and the Institute für die deutsche Sprache in Germany contribute on a daily basis to the promotion of their language. In Cameroon, such private initiatives are led by ANACLAC, SIL or CABTAL, which bring together the various language committees or those working with different national languages; these are suffering not only from the afflictions of the dominant official languages, which are less suitable as an instrument of instruction than the one a child is born with (Cheikh Anta Diop 1990, p. 35), but also from the setbacks of technological development, which has subjected developing countries to a mad race to close the gap, with no way out. Africa has gone from primitive orality to alienating writing, from linguistic diversity to state monolingualism, from its ancestral primitive values to its colourful civility. This mutation is a kind of cataclysm that has affected the very soul of Africans, namely the family, education and society as a whole, seeking to put them ‘upside down’. The notion of linguistic and cultural drama refers to Fasold’s concept of ‘language shift’ (1984:213), which he describes as ‘Language shift simply means that a community gives up a language completely in favour of another one’, and by extension, in our case, the abandonment of the Banen language and culture in favour of French. The purpose of this paper is to examine these concepts, which are all institutions for the promotion of the languages and cultures of each people, using an ethnomethodological approach and, above all, a pareological approach.
Keywords: Cameroonian languages, identity, culture, family, school
Joseph Mbongue. (2023). Langues camerounaises et identité : le drame linguistico-culturel des valeurs traditionnelles : le cas de la famille, l’éducation et la société chez les Banen. INSJ. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.12-2023
Authenticité africaine et question linguistique, une approche philosophique du problème à partir de La crise du Muntu de Fabien Éboussi Boulaga
Résumé : La question linguistique est étroitement liée à celle de l’authenticité des langues africaines. En niant l’existence des langues rationnelles propres aux Africains, le colon leur a imposé ses propres langues qu’il considère comme des langues de civilisation dont la rationalité et la supériorité sont mondialement établies. Réduits ainsi à l’assimilation de la langue du maître, les Africains expriment leur culture et conquièrent la science dans la langue et la civilisation de l’Autre. Du coup, l’authenticité linguiste africaine devient problématique ; car celui qui est en situation d’assimilation linguistique ne pense pas véritablement par lui-même et crée une discontinuité entre sa pensée et sa langue, si tant est que celle-ci est en même temps l’expression de son identité culturelle. Tout porte à croire que l’affirmation de l’authenticité linguistique africaine n’est possible que dans des langues propres aux Africains et non dans des langues d’emprunt aux allures certes séductrices, mais aliénantes. La déconstruction de la supériorité de la rationalité des langues occidentales passe par la reconnaissance des langues africaines propres et la relativisation des autres moyens d’expression linguistique, quels qu’ils soient. Cependant, la reconnaissance des langues africaines doit se faire de façon prudente ; elle doit éviter l’enfermement des Africains dans une espèce de solipsisme linguistique qui refuserait de tenir compte d’éventuelles similitudes linguistiques susceptibles d’incuber leur émancipation culturelle. À travers une démarche descriptive et réflexive, la présente recherche insistera aussi bien sur une authenticité linguistique africaine ouverte et capable de booster l’émancipation et le développement des Africains que sur le fait que la détermination du sens optimal de la vie des Africains n’est pas, contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, rigoureusement ordonnée à une ou à plusieurs langues qui leur seraient propres; n’importe quelle langue peut être sollicitée, à condition que l’on en fasse bon usage.
Mots-clés : Afrique, Authenticité, colon, culture, développement, langue.
AFRICAN AUTHENTICITY AND THE LINGUISTIC QUESTION. A PHILOSOPHICAL APPROACH TO THE PROBLEM BASED ON LA CRISE DU MUNTU BY FABIEN ÉBOUSSI BOULAGA
Abstract: The linguistic question is closely linked to that of the authenticity of African languages. By denying the existence of rational languages specific to Africans, the coloniser has imposed his own languages on them, which he considers to be languages of civilisation whose rationality and superiority are established worldwide. Reduced in this way to assimilating the master’s language, Africans express their culture and conquer science in the language and civilisation of the Other. As a result, African linguistic authenticity becomes problematic, because those who are in a situation of linguistic assimilation do not really think for themselves and create a discontinuity between their thinking and their language, if the latter is at the same time the expression of their cultural identity. There is every reason to believe that the affirmation of African linguistic authenticity is only possible in languages that are specific to Africans, and not in borrowed languages that are seductive but alienating. Deconstructing the superiority of the rationality of Western languages requires recognition of African languages and the relativisation of other means of linguistic expression, whatever they may be. However, recognition of African languages must be cautious; it must avoid enclosing Africans in a kind of linguistic solipsism that would refuse to take account of any linguistic similarities that might incubate their cultural emancipation. Through a descriptive and reflexive approach, the present research will insist both on an open African linguistic authenticity capable of boosting the emancipation and development of Africans and on the fact that the determination of the optimal meaning of the lives of Africans is not, contrary to what some might think, rigorously ordered to one or more languages specific to them; any language can be solicited, provided that it is put to good use.
Keywords: Africa, Authenticity, settler, culture, development, language
Joseph Teguezem. (2023). Authenticité africaine et question linguistique, une approche philosophique du problème à partir de La crise du Muntu de Fabien Éboussi Boulaga. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.13-2023
Marie KAKEU-MAKOUGANG
Résumé : La présente étude scrute, de manière globale, la danse et les chants Mǝso, danse mythique du peuple Bamougoum de l’Ouest-Cameroun. Fondée sur la grille conceptuelle sémiologique et ethnolinguistique, elle se donne pour ambition, dans une logique quadripartite, de montrer que les chants et la danse Mǝso sont un véritable morceau choisi et un lieu d’expression d’une certaine identité culturelle. Il est donc clair que cette danse, au même titre que les chants exécutés, sort de l’ordinaire dans le champ épistémique des civilisations africaines. Ceci justifie d’ailleurs pourquoi l’étude débouche sur la conclusion selon laquelle, les chants Mǝso sont une véritable littérature de l’autoreprésentation qui permet, de par l’analyse scénique, d’affirmer la grandeur de la femme en même temps qu’ils participent d’une volonté de conservation du patrimoine culturel Bamougoum dans un contexte de phagocytage des cultures nationales du fait d’une mondialisation galopante.
Mots-clés : Chant, danse Mǝso, décodage, enjeux, mondialisation
MƎSO DANCE AND SONG AMONG THE BAMOUGOUM IN WEST CAMEROON: DECODING AND CHALLENGES
Abstract: This study takes a comprehensive look at Mǝso dance and song, the mythical dance of the Bamougoum people of West Cameroon. Based on the conceptual, semiological and ethnolinguistic grid, it aims, in a quadripartite logic, to show that the Mǝso songs and dance are a genuine chosen piece and a place of expression of a certain cultural identity. It is therefore clear that this dance, like the songs performed, stands out from the ordinary in the epistemic field of African civilisations. This, moreover, justifies why the study leads to the conclusion that Mǝso songs are a veritable literature of self-representation which, through scenic analysis, makes it possible to affirm the greatness of women, while at the same time contributing to a desire to preserve the Bamougoum cultural heritage in a context of the phagocytage of national cultures as a result of galloping globalisation.
Keywords: Song, Mǝso dance, decoding, issues, globalization
Marie KAKEU-MAKOUGANG. (2023). Danse et chants Mǝso chez les Bamougoum à l’Ouest-Cameroun : décodage et enjeux. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.14-2023
Analyse sémiologique de l’arsenal funéraire chez les Bamiléké à l’Ouest-Cameroun
Résumé : Comme de nombreuses sociétés africaines traditionalistes, le pays bamiléké de l’Ouest cameroun constitue un vivier de pratiques rituelles culturelles d’ordre divers et varié. On y identifie de nombreuses cérémonies rituelles parmi lesquelles les funérailles. Elles sont selon la culture française, des cérémonies qui accompagnent l’inhumation, elles sont accomplies pour rendre un dernier hommage à une personne décédée. Chez les Bamiléké, les funérailles peuvent être définies comme un rituel important, ou des cérémonies célébrées en l’honneur d’un défunt au bout d’un temps après l’inhumation, et qui se terminent par la « levée du deuil ». Ces cérémonies se présentent comme des espaces de foisonnement d’un certain nombre d’éléments donnés qui entrent en jeu et constituent « le plat de résistance » des cérémonies proprement dites. Cette observation a suscité en nous la question suivante : En quoi est-ce que les outils mobilisés en circonstance de funérailles bamiléké constituent-ils des éléments de sens pour ces rituels de grande ampleur et d’ordre culturel ? Pour répondre à cette question, nous avons fait recours aux méthodes sémiologique et anthropologique. Elles ont permis respectivement de décrypter au sens de Sender Pierce et Saussure l’essentiel des communications verbales autour des pratiques funéraires et d’analyser les signaux non verbaux que véhicule l’arsenal[1] funéraire déployé. L’anthropologie, notamment celle culturelle au sens où l’entend Marie-Hélène Carré, nous a permis de mieux appréhender l’attachement de ces peuples à ces outils précis dans l’organisation de leurs funérailles. Il en ressort que les éléments mis en exergue dans la célébration des funérailles en pays bamiléké constituent des réservoirs de communication de toutes sortes qui donnent du sens à ces pratiques, mais aussi participent à l’attractivité de ces cérémonies ancestrales à forte portée culturelle pour ces peuples.
Mots-clés : Analyse, Funérailles, Bamiléké, sémiologie, anthropologie.
SEMIOLOGICAL ANALYSIS OF THE FUNERARY ARSENAL OF THE BAMILÉKÉ IN WEST-CAMEROON
Abstract: Like many traditional African societies, the Bamiléké country of West Cameroon is a breeding ground for diverse and varied cultural ritual practices. There are many ritual ceremonies, including funerals. According to French culture, funerals are ceremonies that accompany burial and are performed to pay last respects to a deceased person. Among the Bamiléké, funerals can be defined as an important ritual, or ceremonies celebrated in honour of a deceased person after burial, and which end with the « lifting of mourning ». These ceremonies are spaces where a certain number of elements come into play and constitute the ‘main course’ of the ceremonies themselves. This observation gave rise to the following question: In what way do the tools used at Bamiléké funerals constitute elements of meaning for these large-scale cultural rituals? To answer this question, we used semiological and anthropological methods. These methods have enabled us to decipher, in the sense of Sender Pierce and Saussure, most of the verbal communications surrounding funerary practices and to analyse the non-verbal signals conveyed by the funerary arsenal deployed. Anthropology, particularly cultural anthropology as understood by Marie-Hélène Carré, has enabled us to gain a better understanding of these peoples’ attachment to these specific tools in the organisation of their funerals. It emerges that the elements highlighted in the celebration of funerals in Bamiléké country constitute reservoirs of communication of all kinds that give meaning to these practices, but also contribute to the attractiveness of these ancestral ceremonies with strong cultural significance for these peoples.
Keywords: Analysis, Funerals, Bamiléké, semiology, anthropology
Marie Kakeu-Makougang & Beaudelaire Kaze Noel. (2023). Analyse sémiologique de l’arsenal funéraire chez les Bamiléké à l’Ouest-Cameroun. INJS. https://doi.org/10.48734/AKOFENA.HS05.15-2023